Les violences conjugales

« C’est la fête ! »

Là c’est un jour spécial. On va faire la fête ! Ah ! Mais c’est déjà la fête ! Oui ! La mienne régulièrement ! La suite d’une longue série en privé.
Pourtant on fait souvent la fête, en famille, entre amis, pour tout et pour rien. En privé, elles sont moins excitantes, elles n’ont pas la même saveur. ça dépend pour qui ? Puisque c’est principalement la mienne. C’est la fête dans tous les sens du terme entre les cris, les insultes, les humiliations, les rabaissements ! Et j’en passe ! Parfois en public plus subtile mais le pire est en privé. Ah!

Dans les fêtes privées : c’est toujours ma fête ! On va enfin faire la fête. J’ai dit Oui ! Oui, à un jour spécial ! Sous la pression. la leur, la sienne, et sous la mienne à cacher les fêtes privées ! Les félicitations sont de rigueur ! Buvons, mangeons, rions ! Faisons la fête, pour le meilleur et pour le pire. En attendant la prochaine, en privé ! Où se sera la mienne.

« C’est lui ! »

C’est lui ! C’est sûr . J’ai tout fait pour . Ah ! C’est lui ! J’ai tout accepté. Bon, de temps en temps, il hausse la voix. Mais, c’est lui ! J’en suis sûre ! Je vous l’accorde, de temps en temps, des objets traversent la pièce. Mais, c’est lui ! Je ne fréquente que les gens qu’il aime. Les autres ont tout compris ! D’ailleurs, je les évite, j’évite ainsi les reproches, et les regards glaçants !

Et par la même occasion les engueulades. Je vous ai dit que c’est lui ? Les crises de jalousie, les rabaissements. C’est normal, je suis une bonne à rien. On en rigole ! Les autres en rigolent ! Mais, c’est lui ! Je marque vite, je le dis souvent, je crois que tout le monde l’a bien entendu et vu ! Ils ne réagissent plus. Ah ! ces fameux meubles !
Une bonne excuse, je n’ai pas d’escaliers ! C’est lui, l’homme de la maison, le père de mes enfants. C’est un bon père ! Il ne s’en occupe jamais ! Chut ! Pas de bruits, de pleurs, les enfants. Sinon, ça va, valser ! Car même ça, je ne sais pas faire. Ah ! C’est lui ! Je me répète peut-être ! Ce n’est pas lui, d’après lui, c’est souvent de ma faute ! Que voulez-vous, c’est lui !

« Hors norme »

Notre couple est différent, « Hors norme » pour beaucoup. Chut! Je ne dois rien dire. Les éclats peuvent aller très loin. Entre nous, cela ne peut pas être de la violence, on se bagarre ! Chut ! Nous sommes « hors norme ». Nous avons la même force, en tout cas pour certains, c’est un équilibre de « genre » ? Chut ! Nous ne sommes pas dans la « norme », ça ne compte pas !

Pourtant, les schémas sont les mêmes que dans la « norme ». Chut ! Nous sommes « hors norme », nous n’avons pas de légitimité. En temps normal et même quand tout va bien. Chut ! Notre couple est « hors norme ». Nous ne pouvons pas parler de violences. Nous sommes juste toxique l’un.e pour l’autre ! Chut ! Nous sommes « hors norme ».

« Faux-semblant »

Tu pensais savoir le cacher, nous nous en doutions, nous l’avons montré, nous l’avons payé. Le lien qui nous unissait s’est rompu. Tu nous a éloigné. Nous étions trop proche de la vérité. Pour sauver ce lien, nous avons fait semblant. Et tu as continuais aussi à faire semblant. Nous le savons ! Nous savons tout, nous ne sommes pas dupes. Et toi non plus. Sous emprise, tu manipules ! NOTRE entourage, TON entourage. Cela ne te ressemble pas. Pourquoi ? Pourquoi, protéger ce secret, cette violence, est devenu ta priorité ? Au détriment de ta sécurité.

De notre lien. Nous le voyons, et nous laissons faire. Quand vas-tu songer, à mettre autant d’énergie, A VOUS protéger ? Tu préfères, monter un mur.
Un mur entre toi et nous . Et tous ceux qui le voient . Alors que tu sais, que nous savons. De ce fait, nous jouons le jeu. Alors pourquoi tant d’effort ? Effort à nous maintenir à l’écart. La vérité est là, nous la connaissons. Et tu la connais. Nous pouvons être des allié.e.s. Mais nous en sommes rendu.e.s : à être des complices ! Complices par notre silence, de ce secret, de cette violence ! De ce que tu subis ! Par les faux-semblants. Ceux qui te transforment à nos yeux. Et nous transforment aux tiens. Un jour, nous feras-tu suffisamment confiance pour:
Briser ce silence. Le nôtre, le tien, pour accepter notre soutien. Quitter ces faux-semblant et enfin, avoir le courage de dire Stop ! « 

« Adieu »

Tu nous a dit au revoir. Nous te disons adieu. Oui ça fait mal mais te voir ainsi est insupportable. Nous faisons le choix de dire adieu à tous ces faux et semblants. Cette lumière qui t’animait qui ne se reflète plus dans tes yeux. D’ailleurs tu ne regardes plus personne dans les yeux. Ce sourire qui cache bien des maux et mots.

Tu ne dis plus rien , tout reste en surface. Cette « joie de vivre » pour donner le change alors que ton corps dit l’inverse. Cette générosité qui te définit en devient un excès, une belle poudre aux yeux. Les paillettes tu en mets pleins les yeux des autres, comme dans les tiens alors qu’ils sont tellement beaux au naturel. Maintenant nous préférons te dire adieu. Adieu à tous ces faux qui deviennent anxiogènes, qui nous maintiennent en apnée. C’est ton choix , le tien , tu nous le rappelle sans cesse par ton attitude. Nous avons essayé d’accepter , impossible pour nous de prendre part à la mascarade. On nous le fait bien payer , c’est dur , c’est impossible pour nous de mettre plus de souplesse dans nos valeurs en tout cas face à ce type de situation. Peut-être qu’un jour toute cette mascarade prendra fin. Nous serons peut-être présents ou pas , seul l’avenir nous le dira. Pour le moment nous avons décidé d’arrêter de veiller une lueur d’espoir, qui nous ternit car elle brille par son absence . Adieu dans l’espoir qu’un jour … peut-être tu oseras retrouver l’estime de toi, le respect de ta personne. Que les phases de lune de miel te soient plus longues pour trouver un sens à tout cela .
Afin que cette vie te soit, nous l’espérons plus douce. Nous avons joué le jeu ! Ce qui c’est retourné contre nous. Maintenant nous l’arrêtons pour notre mieux -être. Nous disons stop aux chantages affectifs , stop à ces masques, nous disons stop à cette culpabilité de ne pouvoir agir ! Car tout dépend de toi. Nous ne donnerons plus le change. Ce n’est pas sans conséquences, et impacts nous en avons conscience.
Mais depuis trop longtemps nous portons une responsabilité qui n’est pas la nôtre pour protéger quoi ? puisqu’au final à qui a l’œil avisé voit très bien tous ces faux.
C’était notre dernière danse pour te dire adieu.

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